3000 trous – Sam Phan Bok – une oasis de beauté et de sérénité
สําพันบก1
Sam Phan Bok, appelé parfois Grand Canyon de Thaïlande, il attire des aventuriers de toute génération dans la région de l’Isan.
Nous y voilà le 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas, où des petits Alsaciens doivent le célébrer, moi je fête mon arrivée au bord de ce fleuve mythique qui nourrit 70 millions d’habitants. Depuis les hauts plateaux de l’Himalaya, traverse la Chine, la Birmanie, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge pour aller se jeter dans le sud du Vietnam, un long parcours de 4 350 km.
Combien de fois j’ai rêvé devant des photos sur le Net de cet endroit ! Mais, quand on parvient sur place, il n’y a pas de mots face à ce miracle de la nature.
La lumière éblouissante, un léger vent souffle, le sable blanc, les pierres grises, noires, beiges ou orangées et l’eau si bleue !
Guide
Au bord des tentes de fortune sont installées, de jeunes femmes couvertes de
chapeaux et de masques (Covid oblige) parlent et rient.
Des hommes sont assis avec elles ฝรั่ง ฝรั่ง « Farang, Farang », disent-ils en nous voyant arriver. Ce qui veut dire « étrangers ».
Ils proposent soit une promenade sur leur barque,
ou nous guident vers certains trous connus : en forme de cœur ♥️ ou Mickey Mouse
Avec mon bâton de marche et mes pas hésitants, mon guide me tend sa main rugueuse et forte. Je décide de faire comme lui : être pied-nu pour sentir la chaleur de la roche.
Il me montre avec précision où poser mes pieds et doucement nous grimpons.
Je ne sais où regarder…
Tout est majestueux, calme et tellement beau !
Je n’arrive pas à croire que chaque rocher sera recouvert par le Mékong dans quelques mois.
De mai à octobre, quand les pluies battront leur plein, les formations rocheuses seront englouties par le Mékong.
Il y a de très grandes piscines naturelles,
puis des trous plus petits et profonds où de minuscules poissons espèrent être libérés par le fleuve nourricier.
Réconfort
Nous retournons boire sous la tente, le vent souffle. Nous sommes allongés sur des tables basses en bambou.
Le temps s’arrête. J’écoute le rire des femmes, je m’imprègne de ce paysage. Je ferme les yeux pour le conserver ici et maintenant.
J’ai l’impression qu’attendre n’a pas la même signification chez nous. Si nous devions rester des heures à espérer un client, on s’agiterait. Notre esprit irait dans tous les sens…
Sur les rives du fleuve, peut-être est-ce différent ?
Clients ? Pas de clients ?
En attendant de rentrer chez elles, ces jeunes femmes discutent, s’allongent, somnolent…
Le soir, avec ou sans argent, elles iront manger du riz gluant qu’elles tourneront dans leurs mains pour lui donner une forme de petites boulettes puis iront se coucher.
Demain peut-être des touristes viendront admirer le canyon de Sam Phan Bok, comme nous l’avons fait aujourd’hui.
3 000 fois, merci à ma famille qui me soutient et à vous, chers amis.
Plus de photos de notre voyage dans la galerie.
- (Sam Phan Bok) Trois mille trous ↩︎