Monnaie, sans liquide
En France, c’est une discipline olympique : il faut payer pour dépenser son argent !
Heureusement, ailleurs, notamment en Thaïlande, avec un smartphone, un QR code, un peu d’humour, les transactions deviennent un jeu d’enfant.
Curieux de découvrir ce qui pourrait bien révolutionner nos habitudes financières ? Suivez-moi dans cette aventure gratuite, sans frais, sans liquide et sans prise de tête !
Vive les banques françaises
Ah, l’argent ! Les petits sous, les billets froissés, les pièces qui tintent, pas très pratiques !
Les cartes de paiement et leurs codes secrets nous facilitent la vie.
Mais le commerçant devra verser une commission pour recevoir son dû, et s’acquitter des frais de gestion.
En France, avoir de l’argent coûte cher, vraiment cher. On se retrouve vite à débourser des centaines d’euros par an juste pour le plaisir de dépenser son propre argent !
Heureusement, l’humour et le rire, eux, échappent aux taxes…
Mais pour combien de temps encore !
L’illusion de la libre concurrence
On pourrait croire que la concurrence améliorerait la situation, mais un accord tacite semble en place pour nous faire dépenser toujours plus. Vivement que ça change !
Actuellement, nous sommes coincés dans nos routines. Nous utilisons de l’argent liquide à chaque occasion pour éviter les prélèvements.
Résultat, les banques inventent les frais interbancaires. (voir, par exemple ici)
Bonjour la modernité !
En Thaïlande, les soldes créditeurs sur les comptes génèrent des intérêts. Les cartes bancaires gratuites, chaque retrait au distributeur coûte 15 THB (≈ 0,41 €), nous avions pris l’habitude de payer en espèce régulièrement, mais ça, c’était avant !
J’ai récemment découvert un autre monde.
Imaginez : vous entrez dans une boutique ; que ce soit un vendeur de café, d’ananas, ou même un grand hôtel1, et vous apercevez ces petits panneaux.
Je pensais, par réflexe, toujours à ces commissions bancaires… Alors, j’évitais.
Je deviens un peu moins bête
Notre voyage vient de débuter, fort heureusement, sinon je fusse resté bête plus longtemps 😹.
Par l’odeur alléchée, j’achète une brochette, et je tends un gros billet.
Le commerçant, assis sur son ซาเล้ง (saleng), me regarde avec un sourire confus :
– ขอโทษ (Koto — désolé), en me désignant le petit panneau en haut à gauche !
À voir ma tête perplexe, le vendeur devine que je suis complètement perdu. Gentiment, il me montre comment utiliser l’application de paiement. C’est là que je découvre le plaisir de scanner un QR code, d’entrer le montant et de valider le tout en un clin d’œil.
« Ding ! » fait son téléphone, pour signaler la réception du versement.
Et surprise ! Même les petites boutiques, les temples exploitent ce système interbancaire. Il ne manque plus que les magasins « 7-Eleven » qui traînent toujours les pieds. Elle n’accepte pas le dispositif, mais déjà pour la réduction des sacs plastiques, elle avait renâclé. Certains suggérent que l’origine américaine joue un rôle dans cette histoire.
Mini tuto pour les curieux
Envie de tester ? Voici comment :
- Repérez le QR code.
- Ouvrez l’application de votre banque.
- Scannez.
- Entrez le montant.
- Ajoutez une note si ça vous chante.
- Validez.
- Écoutez le « ding » de la réception.
- Profitez du sourire de la vendeuse en prime. « ขอบคุณค่ะ » (ka poun kaa – merci), accompagné souvent d’un petit ไหว้ (waï).
Plus fort
Ici, le QR code figure sur le ticket de caisse, pratique pour éviter les erreurs d’inattention.
Nous cherchons à manger au bord de la plage. Les restaurants de rue, en français « street-food », sont un peu partout et souvent regroupés. Nous trouvons plusieurs marchands, à chacun sa spécialité.
Les parfums de coriandre, d’oignons grillés ou de citronnelle réveillent les papilles. Les pilons battent le rythme, ils broient la papaye qui exhale ses saveurs et ses arômes dans une salade ส้มตำ2 (Som Tam – Papaya pok pok).
Je commande un ข้าวผัดหมู (Riz sauté au porc), voici la recette.
La vendeuse m’annonce :
–« สามสิบห้าบาท » (35 THB — ≈ 1 €).
Je scanne le code, et entre 35,00, je ne m’aperçois pas que la virgule manque.
Le petit « ding » de confirmation retentit, tout semble parfait.
Nous aimons beaucoup ces escales culinaires, simples, rapides, délicieuses, à l’ambiance joyeuse et bonne enfant. La coutume veut que chacun choisisse, même dans des échoppes différentes. Puis de s’installer, à une des tables disposées à l’ombre et qui tendent leurs bras.
En fin de journée, je réalise mon erreur et je retourne voir la vendeuse qui me reconnaît et procède à un remboursement.
De plus en plus fort
La caisse enregistreuse des grands magasins affiche le montant de la transaction et le QR code. Son scan remplit les champs nécessaires à l’opération, il ne reste qu’à vérifier et valider.
Quand le changement fait du bien
J’avoue mon scepticisme du début, mais cette nouvelle façon de payer a fini par me convaincre. Oui, quelques inconvénients existent : on exige un compte bancaire local, adieu à l’anonymat. Mais les avantages l’emportent : moins de contact avec l’argent (adieu aux microbes !), des règlements rapides, pas de souci de monnaie, moins de risques de vol, même si la Thaïlande est déjà très sûre !
D’ailleurs, un système similaire se rencontre en France, avec Paylib par exemple, mais il reste des progrès. Cela montre que changer ses habitudes peut devenir extrêmement bénéfique !
Pourboire
Nous commençons à connaître un peu la Thaïlande, et nos amis nous demandent de l’aide pour approfondir leur préparation. Voici une question qui revient souvent : combien doit-on prévoir comme budget et doit-on laisser des pourboires ?
Bien que ce ne soit pas une obligation, cette pratique devient courante, surtout dans les zones touristiques. Il n’est pas attendu, mais évidemment apprécié. Montrez votre reconnaissance uniquement pour les services reçus et supplémentaires, sous peine de dévoyer les comportements. Respecter les coutumes locales permet de s’immerger dans la culture du pays, tout en étant un voyageur responsable.
https://autourasia.fr/culture-du-pourboire-comment-donner-un-pourboire-en-thailande-b716.html
Cette expérience en Thaïlande montre que nous pouvons simplifier les transactions financières tout en les rendant plus économiques. Peut-être que la France pourrait s’en inspirer pour améliorer son propre système bancaire ?