Fabienne parle d’Asoke, j’ai abordé le sujet ici.
Village Asoke
Samedi 10 décembre 2022, nous quittons Khong Chiam et le Mékong pour retourner sur Ubon Ratchatani.
C’est un jour particulier, notre petit fils Théo va fêter ses 9 ans. Je pense bien à lui sur la route.
Notre guide d’Ubon, Surichada, avait publié sur sa page Facebook des photos qui avaient attiré mon attention.
Maison originale
Des maisons construites sur des bateaux au bord de la rivière Mun, entourées d’exploitations maraîchères.
En cherchant, je découvre que c’est la communauté Asoke.
600 personnes dans ce village, produisent leurs légumes, ils sont végétariens et bouddhistes. Ils méditent et prônent une vie de partage, de bienveillance. Il y a peu d’argent qui circule. Le surplus est donné aux gens des hameaux extérieurs. Une partie est vendue aux petits restaurants des rues.
Nous avons la chance de rencontrer une jeune fille qui s’active à vider des noix de coco. Elle nous propose la visite et parle un anglais parfait. Entre son masque et ses lunettes, des taches de rousseur. En fait, elle s’appelle Stéphanie McGill son père est écossais et sa maman thaïlandaise. Elle est ici pour étudier l’agriculture raisonnée et bio. Je suis là pour 7 ans.
Et après ? Avec un grand sourire, elle me répond : « je ne sais pas trop, m’installer comme fermière ou bien professeur d’anglais au village. »
Nous découvrons que ce lieu est complètement autonome. L’école est gratuite, des petites classes aux niveaux supérieures. Quel bel endroit ! Un immense bateau sur deux étages avec des ordinateurs pour les grands. On circule à pied ou en petite voiture électrique.
En tant que maman, je pense : « je n’aurais aucune inquiétude à laisser aller seul mon enfant. »
La cantine, les dortoirs pour ceux qui viennent pour plusieurs semaines. Une grande salle pour les enseignements des moines ou nones, mais aucune représentation de Bouddha comme dans les Wat (temples) que nous avons l’habitude de voir.
Cette communauté n’est pas reconnue par les écoles bouddhistes de Thaïlande. La mixité des religieux ainsi que les laïcs qui vivent ensemble semblent pour beaucoup être une secte.
Notre guide nous explique qu’ici les gens sont en harmonie avec la nature. Ce qui m’a semblé surtout intéressant c’est que chacun prend soin des uns des autres. Ils ont tout sur place, médecin, infirmière, professeur.
Ici, on naît, on grandit, on se marie, et on vieillit ensemble.
Massage
Nous arrivons devant une pharmacopée où deux vieilles dames remplissent méticuleusement des racines et des herbes.
Je demande à Stéphanie s’il existerait une tisane pour soulager le dos et l’épaule d’Alain. Une jeune femme à l’intérieur lui propose un massage gratuit.
Ho ! surprise Alain qui n’est pas du genre à se laisser toucher, accepte.
Allongé sur une table de massage, la jeune femme prend dans ses mains deux morceaux de bois. Le plus petit est positionné sur son dos, et la voilà qui commence à taper comme si elle tenait un marteau. Cela fait un bruit de bois qui s’entrechoque. Avec attention et minutie, elle va courir le long de la colonne vertébrale, du cou, des épaules dessus, dessous. Stéphanie s’endort et moi je surveille. Après plus de 20 minutes, la séance se termine. Nous lui achetons des pilules (du bonheur ?), elle n’accepte pas l’argent que nous voulons lui donner pour la communauté.
Nous repartons avec en ce qui me concerne un sentiment de paix, du bien-vivre ensemble. Tous les gens que nous avons rencontrés sur place avaient des regards, des sourires et des paroles bienveillantes à notre égard.
Ils ont aussi beaucoup d’humour, nous avons découvert des toilettes qui se trouvent être sous un immense pantalon dont vous reconnaitrez peut-être la marque ….
Un peu d’humour
La bienveillance en « Pali » se dit « mettà ». Ici, elle prend tout son sens.
Fabienne me fait une petite place pour un retour d’expérience. Alors oui, j’ai regretté d’avoir accepté, nous sommes loin du massage thaïlandais, celui qui en fait rêver certains. Je ne peux pas classer celui-ci dans la case « agréable ». Les quelques massages thérapeutiques que j’ai subis ne sont pas une partie de plaisir. Les bénéfices se font sentir après quelques jours la plupart du temps. Pour lire ma vision des choses clic. Merci Fabienne
Alain