Voici le regard de Fabienne sur cette visite, cela fait suite à l’article :
Sommaire
Du bol au riz
Ce que nous aimons dans nos voyages, quel que soit le pays visité, ce sont les rencontres, les échanges et le partage.
Surichada notre guide sur Ubon Ratchatani nous a proposé une journée dans son village avec des activités. Cette jeune femme vit entourée de son chien paralysé et d’une multitude de chats. Le peu d’argent qu’elle gagne c’est pour nourrir ses animaux. Ces deux années de Covid plus aucune rentrée de liquidité.
Mais dans ce pays, la solidarité règne.
Beaucoup de gens d’Isan qui étaient partis travailler sur Bangkok sont retournés pendant cette période dans leurs familles à la campagne. Un peu de riz, du poulet, des fruits, du poisson pêché dans les petits lacs, et pour le reste ils se débrouillent.
Sur nos motos, nous arrivons devant un temple. De nombreuses décorations sont accrochées un peu partout. Ce sont des losanges fabriqués avec de fines baguettes de bambous reliées entre elles avec des fils de coton ou de laine de toutes couleurs. Nous en avions vu beaucoup dans la région de Nan plus au nord.


Bouddhisme
Pratiqué par près de 90 % des Thaïs, le bouddhisme est la religion phare, suivie par l’islam, le christianisme et l’hindouisme.
Surichada va nous emmène dans un lieu secret. Elle cherche un chemin envahi par la végétation dense. Nous nous enfonçons dans la forêt tropicale.
Deux petits autels sont devant deux grands arbres hauts et imposants entourés de larges morceaux de tissus.
On dit que les esprits et les anges gardiens résident ici. Ils peuvent apporter la bonne fortune aux personnes qui font des offrandes propitiatoires. Grâce à ces mérites, ils peuvent recevoir chance et bonheur de leurs parts.
Tous les ans en mars, les villageois viennent, nettoient le lieu et organisent des cérémonies.
Ces arbres ne doivent pas être coupés, car les âmes seraient privées d’habitat.
Nous repartons sur la petite route. Que c’est dommage, nous ne pouvons partager ces odeurs de campagne mêlées aux fragrances de ces fleurs qui me chatouillent les narines. Rouler en moto, c’est aussi un moment de liberté, on entend les bruits
des oiseaux et les voix de-ci, de-là.
Riziculture
Nous rencontrons une fermière qui nous amène dans son champ de riz. Nous allons apprendre à le récolter. Il faut : une faucille, se courber, attraper plusieurs tiges ensemble, les plier légèrement, glisser l’outil tranchant (attention aux jambes !) Puis on se sert de la hanche, qui sera en quelque sorte la meilleure façon pour aligner les brins coupés avant de le poser au sol.


Il fait chaud, pendant 20 minutes au moins, nous nous mettons à l’ouvrage. Mais c’est aussi un moment de franches rigolades.
Kazou
On nous explique que lorsque les gens sont fatigués, ils jouent de la musique avec une tige de riz et l’on essaye. C’est un kazou à la Thaïlandaise. (Une vidéo dans l’article ici)


J’apprécie encore plus aujourd’hui ce riz nourricier. Le planter, le couper, le sécher, le trier jusqu’à ce qu’il nous arrive dans notre bol, toute cette chaîne d’hommes et de femmes, je leur dis : « Merci ».

